Protocole grogne du SNTR

Publié le par LOUSSOUARN

Denis Gautier-Sauvagnac, chef de file de la délégation patronale, s'est félicité des aménagements introduits dans le nouveau protocole sur l'assurance-chômage des intermittents rédigé mardi à l'issue de la réunion entre les partenaires sociaux (voir ci-avant). « Les partenaires sociaux ont fait leur devoir. Nous sommes arrivés à un texte qui est aussi près que possible de ce que nous pouvons faire aujourd'hui pour stabiliser le régime des intermittents du spectacle », a-t-il déclaré.

Selon la CGT du spectacle, ce protocole est en revanche « inacceptable » car il « conforte pour l'essentiel celui de 2003 ». Le syndicat regrette de n'avoir pas été entendu sur la prise en compte des périodes de maladie ou sur le quota d'heures supplémentaires pour les réalisateurs et techniciens. Il dénonce en particulier l'introduction des dispositions visant à prendre en compte la saisonnalité du travail des intermittents, qui porte la durée annuelle du travail à 579 heures pour l'artiste et à 607 heures pour le technicien. « Selon les chiffrages fournis par l'Unedic en 2003, plus de 45 % des artistes effectuaient moins de 550 heures par an », note la CGT. « Le climat social va être détestable. Nous ressentons une montée d'exaspération telle chez les personnels concernés que le gouvernement aurait tort de prendre cette situation à la légère », a déclaré hier Jean Voirin, secrétaire général de la fédération CGT du spectacle. (...) Avant d'ajouter que « [s'il] donne son agrément à ce texte, [le gouvernement] prendra une grande responsabilité sur le déroulement de la période d'été ». Selon le syndicat, le gouvernement doit au contraire refuser l'agrément et « légiférer, comme il s'y est engagé ».

Publié dans Infos Intermittents

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