DADVSI : La musique n'adoucit pas les mœurs

Publié le par LOUSSOUARN

La reprise du débat sur le projet de loi 'droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information' donne lieu à des dérapages verbaux sur le Net.

 

 

Hystérie collective ? Les débats sur le projet de loi 'droit d'auteur' (DADVSI) donnent lieu à des dérapages verbaux sur Internet.

 

Au centre des débats : la rémunération des ayants droits à l'ère numérique, le P2P, le téléchargement payant d'œuvres sur plates-formes équipées de DRM propriétaires, l'interopérabilité, les mesures techniques de protection (MTP) et la pénalisation des usages illicites.

 

Le texte qui transposera en droit français la directive européenne sur le copyright (EUCD), a été adopté par les députés de la majorité en mars dernier, dans un contexte de fronde parlementaire. Depuis le 4 mai 2006, il est examiné par les sénateurs.

 

La Ligue Odebi résume ainsi la séance de jeudi : "Tout ce qui allait dans le sens des intérêts économiques des lobbys culturels a été adopté et tout ce qui allait dans le sens de l'intérêt général a été rejeté."

 

La Ligue ajoute "regretter la trahison du parti socialiste qui a laissé deux sénateurs 'caviardeux' défendent les mêmes positions que l'industrie culturelle en allant encore plus loin que le gouvernement dans le cynisme vis à vis des internautes."

 

Le regroupement d'associations nées de l'Internet (odebi.org) estime-t-il que la direction du PS aurait dû faire taire ces sénateurs ? La libre expression et le respect des idées de chacun ne sont-ils pas essentiels à la dynamique démocratique ?

 

Sur l'Internet français, entre blogosphère et forums, certains se déchaînent, non pas contre le projet DADVSI, mais contre le gouvernement et les parlementaires.

 

Les propos violents sont légion, du mépris affiché de l'autre - politique ou internaute - à l'appel au meurtre dont Guillaume Buffet a fait référence le 23 mars dernier

 

(http://guillaumebuffet.typepad.com/blogue/2006/03/de_quelles_meut.html).

 

Ces réactions témoignent en tout cas d'un malaise démocratique et du déni de responsabilité – pas vu, pas pris – symptomatiques d'une société en crise.

 

Publié dans Droits d'Auteurs

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